Is BRICS a True Alternative?

by Patrick Bond

2015-08-10 01 BRICSThe $100 billion BRICS New Development Bank aimed at providing capital to the developing world isn’t a sufficient alternative argues Patrick Bond.

The main point of the BRICS summit this week was host Vladimir Putin’s demonstration of economic autonomy, given how much Western sanctions and low oil prices keep biting Russia. In part this sense of autonomy comes from nominal progress made on the bloc’s two new financial institutions.

Etat espagnol : la dette, la Grèce et Podemos – « Il est encore temps de (re)construire un parti-mouvement »

PASTOR Jaime

2015-08-03 03 PastorDepuis que la crise systématique de ce capitalisme mondial financiarisé a éclaté en 2008, nous vivons des temps accélérés et convulsés qui permettent à peine de prendre du recul et d’analyser les courants de fond qui traversent ce changement d’époque. Malgré tout, il y a des efforts dans cette direction. Parmi ceux-ci, peut-être que le plus lu dans les milieux de gauche, et même académiques, est celui réalisé depuis un moment par Wolfgang Streeck. Dans l’un de ses articles, portant un titre optimiste (« How will capitalism end ? [1] » [l’un de ses ouvrages est traduit en français sous le titre Du temps acheté]), il souligne trois tendances contemporaines sur lesquelles il n’est pas difficile de tomber d’accord : un déclin persistant du taux de croissance économique ; une augmentation, également constante, de la dette mondiale [2] et, finalement, un approfondissement des inégalités économiques, autant de revenus que de richesses.

Lettre ouverte à Yanis Varoufakis : Le plan B, c’est la démocratie

par Thomas Coutrot

Cher Yanis Varoufakis,

2015-07-29 02 Yanis VaroufakisPendant cinq mois, vous avez incarné l’espoir de beaucoup de citoyens européens. Vous avez fait souffler un vent de rigueur intellectuelle et de franchise dans le cercle des hommes gris de l’Eurogroupe. Vous avez tenté avec ténacité de respecter le mandat des électeurs grecs : interrompre les politiques d’austérité tout en restant dans la zone euro.

Dans les rues d’Athènes avec Frantz Fanon

par Omar Benderra*

2015-07-29 01 Frantz FanonÉvoquer depuis la Grèce les quatre-vingt-dix ans de la naissance de Frantz Fanon s’impose comme allant de soi. Le hasard a voulu que je me trouve dans ce pays à cette date et dans ces circonstances. Dans ce pays, ou la société est froidement acculée à la misère, le regard fanonien sur les enjeux politiques du monde, se vérifie implacablement.

Au pied du Parthénon, cette Europe qui se drape dans l’humanisme et les Lumières qu’elle aurait inventés pour éclairer le monde se révèle telle que la voyait cliniquement Fanon dans sa fulgurante conclusion des Damnés de la Terre. Une Europe dont le centre est à Francfort et dont tout l’esprit est dans son marché bancaire globalisé.

Why I’ve Changed My Mind About Grexit

by Daniel Munevar

2015-07-26 01 MunevarDaniel Munevar is a 30-year-old post-Keynesian economist from Bogotá, Colombia. From March to July 2015 he worked as a close aide to former Greek finance minister Yanis Varoufakis, advising him on issues of fiscal policy and debt sustainability. He was previously fiscal advisor to the Ministry of Finance of Colombia and special advisor on Foreign Direct Investment for the Ministry of Foreign Affairs of Ecuador. He is considered to be one of the foremost figures in the study of Latin American public debt. Here he talks to Thomas Fazi about the latest bailout deal, explaining why the events of the past few weeks have made him change his mind about Grexit.

Grecia con ojos latinoamericanos

Claudio Katz

2015-07-23 01 KatzCon la aprobación parlamentaria del tercer memorándum concluyó otro capítulo de drama que afronta Grecia. El entusiasmo que generó el triunfo del No en el referéndum fue abruptamente sustituido por la frustración que suscita la capitulación de Tsipras.

Pero el desenlace sigue pendiente. Si la batalla contra el nuevo ajuste recupera intensidad renacerá la esperanza de resistencia contra la Troika. La experiencia latinoamericana de lucha contra los mismos enemigos aporta tres lecciones pertinentes para la coyuntura helena.

Primero: en situaciones críticas los liderazgos timoratos son fatales. Se necesitan dirigentes con valentía -como Fidel o Chávez- para cambiar la historia. Segundo: se pueden rechazar las imposiciones del FMI, pero construyendo conciencia popular de ruptura con los banqueros y no ilusiones de reforma de la eurozona. Tercero: en medio de la catástrofe económica es indispensable suspender los pagos de la deuda, para recuperar oxigeno y retomar el crecimiento.

Crise yougoslave. Srebrenica : 20 ans après – Des commémorations aux interprétations

SAMARY Catherine

2015-07-22 01 SamaryToutes les gesticulations diplomatiques entourant la commémoration du massacre de Srebrenica (qu’elles soient pour ou contre la résolution proposée par Londres qualifiant le massacre de génocide), omettent de questionner l’essentiel : quelles ont été les causes et responsables de ces crimes, dans l’espace et sur le terrain où les conflits se sont déroulés et sur le plan international où ils ont été « réglés » ? L’hommage aux victimes de Srebrenica, le plein respect de leur mémoire, impose non pas d’atténuer la condamnation de ce qui relève certainement des crimes de guerre et contre l’humanité, mais de lui donner aussi un sens politique.

2015-07-21 01 Mandel- 20 ansErnest Mandel par Eric Toussaint

« Je veux bien rencontrer des dirigeants mais ma priorité va à ceux et celles qui se battent à la base »

Μια μαρτυρία για τον Ερνέστ Μαντέλ στα είκοσι χρόνια από το θάνατό του

Ernest Mandel exerce une influence sur une partie importante de la gauche révolutionnaire d'Amérique latine. En 1991, j'ai eu l'occasion de rencontrer en Amérique centrale, Roberto Rocca, dirigeant principal du Parti Révolutionnaire des Travailleurs Centroaméricains, membre du commandement général du FMLN. Il m'exprima son désir de rencontrer au moins une fois Mandel. Lui-même avait commencé sa vie militante à l'Université de San Salvador comme "mandéliste-trotskyste". Pourtant, il n'avait jamais eu de contact direct ni avec Mandel, ni avec les membres de la IVe internationale. Les livres d'Ernest l'avaient influencé fortement et d'ailleurs, à la fin des années '70, il avait été dénoncé comme trotskyste par le PC.

Tout faire pour que la Grèce de 2015 ne soit pas laissée seule comme l’a été la République Espagnole en 1936

MITRALIAS Yorgos, 25 mars 2015

2015-07-13 01 poingComme on pouvait le prévoir, « ceux d’en haut » qui dirigent l’UE mènent déjà une guerre sans merci contre le gouvernement Tsipras dont ils souhaitent la « neutralisation », sinon le renversement pur et simple ! La raison est évidente : un tel gouvernement anti-austérité doit disparaitre car il risque à tout moment de faire des émules de par l’Europe, ce qui mettrait en danger de mort la -fragile et de plus en plus contestée- domination des politiques néolibérales et de leurs inspirateurs presque partout sur notre vieux continent…

Un insider raconte: comment l'Europe a étranglé la Grèce

Par Christian Salmon

2015-07-08 01 mediapartQuelques jours avant le référendum, un conseiller important du gouvernement grec, au cœur des négociations avec Bruxelles, a reçu Mediapart. Il raconte les cinq mois du gouvernement de Syriza, les discussions avec les Européens, la situation catastrophique de la Grèce. Il détaille surtout la stratégie d'étouffement mise en place méthodiquement par l'Eurogroupe et l'asphyxie financière qui a détruit l'économie grecque. Voici le texte de cet entretien au long cours.

Athènes, de notre envoyé spécial.-  Quelques jours avant le référendum, un conseiller du gouvernement a reçu plusieurs journalistes français, dont Christian Salmon pour Mediapart (lire notre boîte noire). Il leur a raconté les cinq mois du gouvernement de Syriza, les discussions avec les Européens, la situation catastrophique de la Grèce. Notre interlocuteur était durant tout ce temps au cœur de la machine ministérielle en charge des négociations avec l'Union européenne. Il n'est pas tendre avec les institutions, décrit une stratégie délibérée d'étouffement menée par les institutions européennes, mais juge aussi sévèrement certaines décisions du gouvernement grec. Voici son récit au long cours. (traduction Martine Orange)

Nuestro cambio, su miedo

Esther Vivas

2015-07-08 01 Esther Vivas“Ada Colau era hasta ahora un personaje folclórico”. Son las palabras que el presidente del Banc Sabadell Jose Oliu dedicó a la nueva alcaldesa de Barcelona, una vez conocidos los resultados electorales. No son las únicas muestras de inquietud entre el sector empresarial. El mismo Xavier Trias, cuando aún era alcalde en funciones, reconoció que los “poderes económicos” le habían presionado para conseguir un pacto que lo aupara como alcalde.

Para la élite económica catalana, según declararon a algunos medios, “no se trata de interferir, sino de ayudar al entendimiento entre las distintas fuerzas para que se consolide la mejor opción para asegurar la salida de la crisis en la capital catalana”. Aquí reside el quid de la cuestión, pues la salida a la crisis que plantea Barcelona en Comú está en las antípodas de la del establishment, donde se incluye Convergència i Unió. O se da una salida a la crisis favorable a los de abajo o a los de arriba, ambas, como se ha visto, son incompatibles.

Gauche grecque et Europe démocratique – « Depuis deux ans, les dirigeants de l’Union européenne travaillent à déposséder le peuple grec de sa souveraineté »

BALIBAR Etienne, SKOUMBI Vicky, VAKALOULIS Michel

2015-07-01 05 grece-solidariteDans l’enchaînement d’événements qui ont jeté la Grèce au fond du gouffre, chacun sait que les responsabilités des partis au pouvoir depuis 1974 sont écrasantes. Ils n’ont pas seulement bénéficié de la corruption et des privilèges, ils en ont fait bénéficier largement les fournisseurs et les créanciers de la Grèce. On pourrait s’étonner, dans ces conditions, que les dirigeants européens et le FMI, transformés en parangons de vertu et de rigueur, s’emploient à ramener au pouvoir ces mêmes partis faillis et déconsidérés, dénonçant le « péril rouge » incarné par Syriza et promettant de couper les vivres si les nouvelles élections du 17 juin confirment le rejet du « Mémorandum ». Cette ingérence n’est pas seulement contradictoire avec les règles démocratiques, ses conséquences sont dramatiques pour notre avenir commun.

Grèce : de l’usage de la dette ou l’économie politique du crime

HUSSON Michel

2015-07-01 01 Husson-MichelLes diktats imposés à la Grèce par les « institutions » (FMI, BCE, Commission européenne), ainsi que par les gouvernements européens sans exception, s’apparentent à un crime. Leurs effets sociaux sont dramatiques et ils bouchent tout espoir de sortir de la nasse. Les droits humains sont bafoués et la démocratie enchaînée. Cette contribution commence par examiner quelques petits crimes périphériques commis par veulerie ou par ignorance crasse, revient sur le crime délibéré du premier plan d’austérité de 2010, et examine le nouveau crime qui est aujourd’hui en gestation.

Petits crimes entre amis

Commençons par l’ignominie. Les « Gracques » se présentent comme « un groupe informel d’anciens hauts fonctionnaires socialistes » français. Ils viennent de publier dans le quotidien financier Les Echos, en date du 16 juin, une tribune sobrement intitulée « Ne laissons pas M. Tsipras braquer les banques ! » [1]. Selon Wikipedia, feraient notamment partie de ce groupe Jean-Pierre Jouyet (ancien ministre de Sarkozy et aujourd’hui secrétaire général de la Présidence de la République), Denis Olivennes, et Bernard Spitz (ancien conseiller de Michel Rocard et aujourd’hui président de la Fédération française des sociétés d’assurances). En 2007, les « Gracques » proposaient une alliance entre le PS et l’UDF de François Bayrou . Leurs dernières interventions, en 2014, sont fièrement titrées « Vive le réalisme de Manuel Valls » (Le Monde du 26 avril 2014) et « Schröder est avec nous ! » (Le Point du 28 août 2014).

Greece: No to the diktats of the Troika, solidarity with the Greek people

Fourth International

2015-06-30 02 IV InternationaleThis statement was issued by the Secretariat of the Bureau of the Fourth International on 29 June 2015.

The announcement by Alexis Tsipras of the referendum on 5 July, in which the voters will be asked to reject the draft agreement of the Troika, is good news for the Greek people and for all those in Europe who are fighting the policies of austerity. We hope there will be a massive “no” vote to the European diktats emerging from the ballot boxes on Sunday evening.

The leaders of the European Union have thus demonstrated once again their willingness to trample on the fundamental rights of the Greek people by attempting to impose a shameful agreement. In addition, they dare to say that the Greek government has crossed a red line for having announced a democratic consultation of the population in a referendum. The challenge for the coming days in Greece and in the whole of Europe is crucial. All the forces of the labour movement must stand in solidarity in the face of the frontal attack against the Greek people. To save their reactionary institutions and banks, the European leaders of the right and of social democracy will make every effort to combat the choice of no by the Greek voters and try to coerce the Tsipras government into capitulation or resignation.

Rosa Luxemburg: Révolutionnaire et théoricienne du marxisme

Par FrançoisVercammen

2015-06-20 02 Vercammen3Rosa Luxemburg est l’une des théoriciennes les plus brillantes du marxisme. Elle fut également l'une des très rares femmes à avoir acquis une légitimité militante dans la Deuxième Internationale, où le patriarcat était - plus encore qu'aujourd'hui - largement dominant. Ses capacités analytiques exceptionnelles, elle les a mis sans pédanterie au service du mouvement ouvrier, au sein duquel elle a milité de toutes ses forces. C'était une personnalité indépendante, qui n'hésitait pas à polémiquer contre l'aile réformiste du parti et des syndicats (en Allemagne). Elle menait aussi le débat au sein même de la gauche révolutionnaire, notamment avec Lénine dont elle contestait la conception du parti (1902-1904), ou à propos du droit à l'autodétermination des peuples et de la démocratie dans l'Etat soviétique (1918). Rosa Luxemburg est une figure tragique. Parce qu'elle a été brutalement assassinée (15 janvier 1919) à l'appel de la social-démocratie qui voulait « rétablir l'ordre à Berlin ». Et surtout parce que son assassinat est survenu alors qu'elle assumait, depuis 1915, le rôle de dirigeante de parti dans le nouveau Spartakus-Bund qui, pas plus que Rosa, n'avait pas accumulé les forces suffisantes pour aborder la situation révolutionnaire.

La IIIe Internationale – Un bref historique

VERCAMMEN François

21 mars 1989

2015-06-20 01 Vercammen2 Il y a septante ans, Lénine fondait l’Internationale Communiste 24 ans plus tard, elle était dissoute par Staline...

Dès son origine, le mouvement ouvrier a été internationaliste et cela dans un triple sens : solidarité internationale à l’occasion de luttes ; instauration d’une société socialiste au niveau mondial ; et, dès lors, nécessité de mettre en œuvre une stratégie internationale, grâce à une organisation internationale, dont les partis nationaux seraient les « sections ».

En fondant, il y a aujourd’hui 70 ans, l’Internationale Communiste (l’IC) - ou Troisième Internationale, Lénine, Rosa Luxembourg, Trotsky, Klara Zetkin, Boukharine. Radek,.... poursuivaient l’œuvre de Marx et d’Engels. Ceux-ci avaient été à la base de la Ire Internationale (1864) et de la Deuxième Internationale (1891).

Décès de notre camarade François Vercammen

par Daniel Tanuro et Thomas Weyts

2015-06-16 01 françois-oNotre ami et camarade François Vercammen est décédé ce mardi 16 juin.

François était malade depuis des années et, depuis quelques mois, soigné dans une institution. Il s’est éteint paisiblement, en présence de sa compagne, Leen, entouré de l’affection de ses proches.

La vie politique consciente de François a été entièrement consacrée à la lutte pour l’émancipation des exploité-e-s et des opprimé-e-s.

Tiananmen : Commemorating the 26th Anniversary of the June Fourth [1989] Tragedy

Chinese Leaders Cannot Escape Their Historical Responsibility for the June Fourth Massacre

Tiananmen Mothers

2015-06-03 01 Tiananmen1At the request of the Tiananmen Mothers, Human Rights in China (HRIC) is issuing the following essay by the group to commemorate the victims of June Fourth on its 26th anniversary. Quoting Premier Li Keqiang’s March 2015 speech that Japan’s leaders today bear historical responsibility for Japan’s war of aggression in China in the 1930s: “the leaders of a state not only inherit their predecessors’ successes, but should also bear historical responsibility for their predecessors’ crimes,” the group asks: “By the same logic, shouldn’t today’s Chinese leaders bear responsibility for the series of crimes—manmade famine and slaughter—perpetrated in their own country by China’s leaders at the time: Mao Zedong and Deng Xiaoping?”

El clamor de Madrid: Manuela alcaldesa

Toni García y Rommy Arce*

2015-05-31 03 El clamor de Madrid-Manuela alcaldesaCuando empezamos a construir Ahora Madrid, pocos podíamos de verdad creer que teníamos tantas opciones de impedir la continuidad del Partido Popular en el gobierno del Ayuntamiento de Madrid, y nada menos que con Esperanza Aguirre como candidata. Llegamos a la precampaña con los tiempos muy justos, y nos costó calentar los motores, pero poco a poco la campaña ha ido creciendo de manera sostenida hasta su explosión en la última semana, cuando ha desbordado las propias previsiones de la organización, se ha descentralizado y se ha multiplicado, se ha convertido en muchas campañas a la vez, impulsadas desde cada barrio, desde cada colectivo, pero también promovida por ciudadanos y ciudanas anónimas que convirtieron a Manuela Carmena en un verdadero fenómeno social, en la única alternativa de cambio posible.

Barcelona, epicentro del cambio

Esther Vivas*

2015-05-25 04  Esther VivasEse “sí se puede” que durante meses retumbo en plazas y calles después de una imborrable Primavera Indignada del 2011 llega ahora como un terremoto a las instituciones, algo inimaginable entonces. La victoria de Barcelona en Comú en Barcelona, con Ada Colau al frente, ha hecho saltar por los aires el tablero político.

Si durante largo tiempo tuvimos que oír a tertulianos de distinta índole acusar al 15M de radical, antisistema y “perrofláutico”, diciendo aquello de que “si queréis hacer política formad un partido”, como si la política se limitara a hacer política partidista, sin entender o no querer entender absolutamente nada de lo que significó ese “levantamiento popular” indignado; ahora, las peores pesadillas del establishment se han hecho realidad. El discurso contrahegemónico levantado en aquel momento en múltiples plazas, capaz de dibujar un nuevo imaginario colectivo, que mostró sin rodeos el vínculo entre crisis económica y secuestro político y que conectó, como nunca antes, con una mayoría social golpeada por tres largos años de recortes asalta hoy las instituciones, desbordando los límites de lo posible que nos habían impuesto.