Après les attentats de Bruxelles : Face à l’impuissance sécuritaire, quelle réponse au terrorisme ?
par TANURO Daniel
Les autorités ont poussé des cris de victoire à l’arrestation de Salah Abdeslam. « On l’a eu ! »… Quelques jours plus tard, les criminels de Daesh frappaient en plein cœur de Bruxelles. Trente-deux morts, des centaines de blessés, des enfants mutilés. Un carnage horrible. Aurait-il pu être évité ? Peut-être. Le dysfonctionnement des services de sécurité dans le cas d’Ibrahim Barkhaoui est flagrant, et fait penser à l’affaire Dutroux.
Mais Dutroux était (presque) seul, tandis que Daech est une organisation criminelle qui ne manque pas d’aspirants au suicide. Y compris des aspirants issus de milieux non musulmans, moins « répérables » que Barkhaoui. L’attentat de Verviers a été déjoué, cela n’a pas empêché la suite. Si Ibrahim Barkhaoui avait été remis en prison à son retour de Turquie, que se serait-il passé ? Il y aurait recruté d’autres djihadistes – avant d’en sortir un jour. L’arbre ne doit donc pas cacher la forêt. C’est une illusion de croire qu’on peut venir à bout du fléau terroriste par une « meilleure police », de « meilleurs renseignements », une surveillance « ciblée », etc. [1]