11 June 2011

Masive popular uprising in Greece

Hundreds of thousands of Greek ‘Indignés’ (‘Outraged’) walk out to wage war against their neoliberal persecutors

Yorgos Mitralias [1]

04-syntagma_en Two weeks after it started the Greek movement of ‘outraged’ people has the main squares in all cities overflowing with crowds that shout their anger, and makes the Papandreou government and its local and international supporters tremble. It is now more than just a protest movement or even a massive mobilization against austerity measures. It has turned into a genuine popular uprising that is sweeping over the country. An uprising that makes it know at large its refusal to pay for ‘their crisis’ or ‘their debt’ while vomiting the two big neoliberal parties, if not the whole political world in complete disarray.

How many were there on Syntagma square (Constitution square) in the centre of Athens, just in front of the Parliement building on Sunday 5 June 2011? Difficult to say since one of the characteristic features of such popular gatherings is that there is no key event (speech or concert) and that people come and go. But according to people in charge of the Athens underground, who know how to assess the numbers of passengers, there were at least 250,000 people converging on Syntagma on that memorable night! Actually several hundreds of thousands of people if we add the ‘historic’ gatherings that took place on the main squares of other Greek cities (see map).

L’APPETIT VIENT EN AUDITANT !…*

par Yorgos Mitralias

Etant donné que la crise de la dette était jusqu'à très récemment le « privilège » exclusif des pays du Tiers Monde, il n’est pas surprenant qu’il n’y ait ni d’expériences, ni de leçons tirés d’expériences et encore plus aucune bibliographie relative a la préparation, l’organisation et la réalisation d’audits de la dette publique dans les pays du Nord global. C’est donc exactement pour cette raison qu’il est presque « normal » qu’un livre qui ambitionne de constituer un « manuel pour les audits » de la dette énumère et s’inspire des faits, des situations et surtout, des expériences concrètes d’audits réalisés exclusivement dans ce Tiers Monde tant éprouvé.

Alors, au moment où la crise de la dette se déplace massivement au Nord global et nous-mêmes ici en Grèce sommes appelés a nous y confronter, contestant et dénonçant en actes ce cauchemar qui est la dette publique grecque, nous ne pouvons évoquer aucun précédent, tirer des enseignements d’aucune expérience d’audit en Europe Unie ou plus généralement au Nord développé. Cependant, on ne part pas de zéro. Les expériences et les leçons tirées des luttes au Sud global sont ici, a notre disposition, et il ne reste qu’en profiter pour initier, pour le compte aussi des autres peuples européens, celle qui est, peut être, la plus décisive des batailles présentes et a venir : la bataille contre la dette qui ravage des sociétés et détruit des vies humaines, tout en constituant un des outils les plus éprouvés pour rendre les riches scandaleusement plus riches et les pauvres inhumainement plus pauvres…

La campagne pour un audit de la dette publique grecque: Apres ses débuts encourageants, il s’agit maintenant de transformer l’essai…

par Yorgos Mitralias

En Grèce, tout a changé en un temps record. Début 2010, pratiquement personne ne parlait de la dette publique. Quelques mois plus tard, cette même dette publique dominait tout, occupant le devant de la scène sociale, politique et économique, et prenant d’assaut la vie quotidienne et même l’équilibre psychique de l’écrasante majorité des grecs !

L’explication est facile : l’avalanche des mesures d’austérité et autres déréglementations profondes du marche du travail qui, jour après jour, tombaient sur la tète de la malheureuse population étaient justifiées par les contraintes imposées par l’abyssale dette publique grecque. Subitement, cette dette publique totalement inconnue et « exotique », car réservée exclusivement aux lointains pays du Tiers Monde, devenait familière et surtout, un véritable père Fouettard évoqué par les gouvernants pour assagir une population « trop dépensière, paresseuse et turbulente »…

http://resistir.info/grecia

Face à dívida, vem a vontade de auditar!

por Yorgos Mitralias

2011-06-01-mitralias-portugueseEste texto é o prólogo da edição grega do livro "Façamos o inquérito à dívida! – Manual para as auditorias da dívida do Terceiro Mundo" (Menons l'enquête sur la Dette ! – Manuel pour les audits de la dette du Tiers Monde). A edição grega é acrescida por um longo e importante texto de Maria Lucia Fattorelli sobre as experiências de auditoria da dívida pública do Equador e do Brasil, assim como do texto de Eric Toussaint intitulado "Alguns fundamentos jurídicos da anulação dívida".

A crise da dívida afectou o Terceiro Mundo desde 1982 e o cerco apertou-se fortemente em torno dos povos do Sul. A grande crise financeira que eclodiu no Norte no período de 2007-2008 atingiu também os povos da Europa. Trinta anos de luta contra a dívida do Sul permitiram produzir alternativas radicais e consistentes. Entre elas, o conceito de auditoria da dívida é uma ideia-força. Mas como lançar uma auditoria da dívida?

Interview de Giorgos Mitralias

Face à la Sainte Alliance néolibérale du grand capital, il faut opposer le front unique de ceux d’en bas

8 juin par Virginie de Romanet

Virginie de Romanet (VDR) : La situation de la Grèce est une aubaine pour les spéculateurs, les banques, les marchés financiers pour faire énormément de bénéfices. Pouvez-vous nous expliquer ?

Giorgos Mitralias (GM) : Déjà avant l’explosion de la dernière crise, la Grèce représentait une terre de prédilection, un vrai Eldorado pour le grand capital grec et international. En effet, depuis environ 25 ans, depuis 1985, quand a été lancé le premier plan d’austérité néolibérale, les profits réalisés en Grèce dépassent largement la moyenne européenne, et cela en raison des « privilèges » exorbitants concédés par l’Etat grec aux capitalistes. D’ailleurs, ce sont ces « largesses » qui se trouvent à la racine de l’explosion actuelle des déficits budgétaires et de la dette publique grecque. En mots simples, les capitalistes et plus généralement les riches ont systématiquement